[Leprosy epidemiology in Daoukro health district (Côte d'Ivoire) from 1999 to 2017].
English Abstract:
Introduction: Leprosy is a real problem in the Daoukro health district despite the actions of the National programme for elimination.
Objective: To describe the epidemiological and clinical profile of new leprosy cases in the Daoukro health district from 1999 to 2017.
Method: Descriptive survey including leprosy patients admitted to the dermato-leprology department from 1999 to 2017.
Results: From 1999 to 2017, the incidence of leprosy fluctuated from 4.4 to 0 per 100,000 with a peak of 14.2 in 2003. In 2016 and 2017 no cases of leprosy were reported. The mean age was 36.8 years (SD=20). A majority of cases were uneducated and living in rural areas. Females and children under 15 years of age accounted for 53% and 16% of cases respectively. Clinically, cutaneous signs were predominant in the patients. The multibacillary form accounted for 82%. Nearly 1 out of 4 patients had a grade 2 disability (24%). All patients received treatment (multidrug therapy). Among them, 83.8% were cured, while 0.5% were not cured. In addition, regarding 29 patients (15.7%) details of how their disease progressed were not available. Among the patients declared cured, 26% had sequels.
Conclusion: Leprosy control activities must be strengthened in order to maintain the achievements in this non-endemic district.
French Abstract:
Introduction: La lèpre est une réalité dans le district sanitaire de Daoukro malgré les actions du Programme national d’élimination.
Objectif: L'objectif de cette étude est de décrire les aspects épidémiologiques et cliniques des nouveaux cas de lèpre dans le district sanitaire de Daoukro de 1999 à 2017.
Méthode: Étude descriptive portant sur les patients lépreux reçus au service de dermatoléprologie de 1999 à 2017.
Résultats: De 1999 à 2017, l'incidence annuelle de la lèpre fluctuait de 4,4 à 0 pour 100 000 avec un maximum de 14,2 pour 100 000 en 2003. À partir de 2004, elle est passée à moins de 1 cas pour 10 000 habitants (recommandations de l'OMS) pour se maintenir à 0 cas en 2016 et 2017. Avec un âge moyen de 36,8 ans (σ = 20), la majorité des cas étaient sans instruction et vivaient en milieu rural. Les sujets de sexe féminin et les enfants de moins de 15 ans représentaient respectivement 53% et 16% des cas. Sur le plan clinique, les signes cutanés prédominaient chez les patients. La forme multibacillaire représentait 82%. Près de 1 malade sur 4 présentait une invalidité de degré 2 (24%). Tous les patients reçus ont été mis sous traitement (polychimiothérapie). Parmi eux, 83,8% ont guéri, 0,5% étaient non guéris. Par ailleurs, les modalités évolutives n’étaient pas précisées chez 29 patients soit 15,7%. Parmi les patients déclarés guéris, 26% présentaient des séquelles.
Conclusion: Les actions de lutte contre la lèpre doivent être renforcées en vue de maintenir les acquis dans ce district non endémique.